Boualem a été arrêté en 1995 vers 14h00 à son domicile familial. Deux civils en veste en cuir accompagnés d’un adjudant-chef dénommé Saïd sont arrivés dans un taxi jaune. Ils ont frappé à la porte de la famille Koridak. Les enfants de Boualem ont ouvert la porte. Les agents en civil ont demandé à Boualem de les suivre. Ils l’ont embarqué dans le taxi dans lequel ils étaient venus. Depuis sa famille ne l'a jamais revu.
Boualem avait déjà été arrêté un an auparvant et détenu pendant une semaine. Vers minuit des gendarmes avaient encerclé tout le quartier et avaient frappé à la porte de Boualem. Au bout de sept jours, sa femme avait entendu quelqu’un frapper à la porte. Elle avait ouvert et avait été choquée de l'état de son mari : il était revenu avec un visage pâle, maigre, il ne parlait pas, était traumatisé. Dès qu’il entendait quelqu’un frapper à la porte il était bouleversé par peur d’être arrêté une nouvelle fois.
Boualem avait été menacé par un agent de l’Etat qui lui avait dit qu’il devait enlever sa barbe et la ramener dans un sachet en plastique sinon il allait payer le prix fort. La femme de Boualem pense que cette première histoire est liée à la seconde arrestation de Boualem.
Des voisins ont été témoins de l'arrestation de Boualem mais préfèrent rester anonyme par peur.
Plaintes déposées à la gendarmerie et à la CNCPPDH.
Un jugement de disparition a été délivré par le tribunal d’El Amaria le 7 mars 2004.
Un jugement et un certificat de décès ont été délivrés par le tribunal d’El Amaria le 11 juin 2006.